Sortie du DVD de Notre Monde
Notre Monde Notre Monde (2013, 119') un film de Thomas LacosteRassemblant plus de 35 intervenants, philosophes, sociologues, économistes, magistrats, médecins, universitaires et écrivains, Notre Monde propose un espace d’expression pour travailler, comme nous y enjoint Jean–Luc Nancy à « une pensée commune ». Plus encore qu’un libre espace de parole, Notre Monde s’appuie sur un ensemble foisonnant de propositions concrètes pour agir comme un rappel essentiel, individuel et collectif : « faites de la politique » et de préférence autrement.
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© Passant n°48 [avril 2004 - juin 2004]
© Passant n°48 [avril 2004 - juin 2004]
par Pierre Cocrelle
Imprimer l'articleMille amis®
Ou la nouvelle MultitudeAkcheuun !
Vous pensez bien, comme tous les contemplatifs, et quoi qu’en dise Ghislaine, j’ai ma petite théorie sur « l’action »…
Commentaire off : « Tu n’as rien d’un contemplatif, tu es un paresseux… »
J’aime penser ; et agir ; et penser pour agir ; et… etc.
Le chœur : « Continue de gratter, tu fiches le tournis ! »
Faut supporter… Mais j’ai l’âme à méditer… Si Ghislaine le permet, reprenons. Donc, c’est ici, sur la table de cuisine, qu’entre en piste, devinez qui, devinez quoi ? Le « _______ ».
Aaaarrrggghhh, le « Pragma » ! L’action réfléchie… A la grecque, comme les champignons que je suis en train d’éplucher. Pas le passage à l’acte, non, non, non ! Pas l’ubris destructeur, non plus… Vérifie, observe, agis, en relation avec la conséquence,
l’expérience, le feedback ! Finie la Rationalité, cette idéologie avec un grand REU, cet « a priori » ringard, autoritaire… Néo-platoniciens, back off ! Au vestiaire ! Moins de « Yaka », de « Ilfo »… Coup d’arrêt aux donneurs de leçons, à l’intellectualisme à la con. Welcome in quiet Ithaque, Ulysse ! Que Wittgenstein soit loué ! Merci Pierce pour le revisited ! Encore bravo, James, pour la com et le côté spirituel de la chose. N’oublions pas non plus Mead, Dewey, Gates, Jobs, pour les fignolages (philosophes, techniciens, start-ups, mêmes combats)… And so on.
Pragmatisme, quand tu nous tiens…Comme disent les vrais décideurs : « soyons pragmatiques ! » Nous allions donc en finir avec l’Histoire. Plus besoin de la faire ou refaire. Kojève voyait sa fin possible arriver d’un Japon aux signes vides ; Fukuyama, de la démocratie libérale enveloppant gentiment le monde. Je crois que c’est Kojève, encore, qui disait que les Russes et les Chinois n’étaient que des « Américains encore pauvres »…
Tintin, désormais, pour les soviets…
Autre modernité, autre bonheur… Les madeleines de Proust enfin sur commande…
Cependant, il en fut, toujours et encore, du pareil au même avec notre ami le Capital… Donc, continuité logique des emmerdes. Au fil des échanges et du commerce, du pragmatisme de bon goût, libéral et avancé, technique et démocratique, le comparatif attirant toujours plus que le superlatif, on est repassé par : « Je vaux ce que je pèse, je veux ce qui se baise, et même meilleur »… Ce qui annule, a posteriori, comme dirait Emmanuel (pas Renault, l’autre : Kant), tant soit peu les vertus éventuelles d’une telle proposition de la raison pratique…
Pourtant, il y avait, pour détourner l’attention : Spielberg et son E.T.®, comme imagerie d’un autre monde ; La petite maison dans la prairie® comme scène primitive de la vie ordinaire ; Disneyland® comme nouvel horizon et ligne de fuite ; la répression, le meurtre, la catastrophe écologique, voire la précarité (pour résumer : le journal télévisé…), comme trépidantes aventures ; le produit, comme moyen et but de toute initiatique ; la défense du consommateur, comme état de résistance ; le jeu de mot, la pub, comme théories de la distance ; et encore bien d’autres représentations commodes1…
Pragmatisme triomphant… L’Universel pratique, Full package, avec accessoires techniques et patches de sécurité. En vente, et à télécharger dans toutes les bonnes officines de la pensée – voire de l’impensé – occidentale.
Nous restions sous le choc. Plein de petites étoiles dans la tête. Amérique, Europe : Christmas shopping forever… Bien sûr, plus bas, sous le croissant de lune et les palmiers qui « datent », toujours le désert, les cratères, la misère… Un ancien batelier de la praxis, assez solide du neurone, un émule d’Ellul, ou un analyste expérimenté aurait pu s’y attendre… mais la pudeur d’existence interdit la divination fastoche ; encore moins, la prophétie fadasse.
Bien…
Et v’la que l’Empire® nouveau est arrivé ! Du bourru. Tiens, un gentil prétexte ; à peine du leurre : des « armes de destruction massive » à dégoter ; qu’on ne prend même pas le temps d’inventer ou d’enterrer dans le désert irakien… L’inverse de la sentence célèbre de Picasso : « Je ne cherche pas, je trouve… »
Insécurité générée et généralisée. Terrorisme d’état à tous les étages. Chez nous, ça donne : « Continue à chercher du boulot. Tu n’en trouveras pas, mais cherche quand même… Souffre, justifie ta misère… »
Quand tu as le temps, le pouvoir, les moyens qu’il faut, tu adaptes le tableau de bord, tu révises le manuel de management. Ensuite, ce n’est, ni plus, ni moins, qu’un méchant jeu d’arcade : Bang ! Bang ! Et, ce nouvel Empireglobalisant (pléonasme condensateur : comme « Amériquemonde »…), bien que du genre sale gosse, obèse et allergique, a plus de temps qu’il ne faut pour actionner le joystick et jouer au Monopoly®… Vingt ans minima, avant de mourir du diabète ou d’un œdème de Quincke®, si, d’ici-là, il ne se fait pas cloner grâce à la nanotechnologie enfin sortie de la science-fiction…
Point à la lune.
Lourdingue et grossier comme Active process, mais ça vous dit quek’chose de la capacité derrière… De quoi difficilement planter la bella macchina, faute de barrettes de mémoire vive, d’autant plus que « Gott mit uns » est sensé remplir le vide entre les topiques2 et que le « Mal » est devenu l’ennemi du bien commun (ce dernier étant le « Marché », si j’ai bien suivi…).
Faut pas se voiler la face : Allah a intérêt à être grand… Comme j’insistais peu avant, Dieu vient, ou revient, remplir les cases vides laissées par l’ultralibéralisme triomphant… Autrement, comment voudriez-vous que ça tienne en Amérique depuis 1885 ? Et chez nous ? (Les apparitions de la vierge à chaque flambée de communisme)
De quoi se faire du mouron…
Bienvenue donc, chez nous, à l’aimable et pratique télé-religieux de masse sous soleil californien, chemises bariolées, shorts et flip-flaps aux pieds, car, c’est bien connu : « L’homme a quand même besoin de Dieu, bordel, pour supporter d’être mortel et Dieu de la finitude de ta pomme bosselée pour supporter d’être l’Eternel3… »
Fin de l’humanité. Retour à Dieu et à l’animalité. Chacun dans ses cordes, et les moutons sont bien gardés… J’espère qu’il ne restera pas que « Populisme » et « Fanatisme » comme arbitres ou derniers bergers…
Nous aurions dû nous méfier : Le « Dieu est mort » de Nietzsche ne voulait pas dire qu’Il n’a jamais existé…
Bon. J’arrête la déconne : la guerre, c’est toujours une horreur obscène, même si Hemingway trouvait le cauchemar exaltant et excitant…
Putain ! Je suis en train de m’enfiler le bourbon entier, façon Kierkegaard… (Pardon : veuillez excuser le lapsus… Je voulais dire « me refiler le bourdon complet »…) Bientôt les allergies… J’aurais mieux fait d’embrayer sur l’Action painting® et laisser goutter la brosse…
« Le dos contre la rambarde, je suis illisible… »4
« Daddy ! Coulosse ! Tu gonfles plus, plus ! Sors ta moustache de la mousse et du joli mélange coloré de Picon-bière ! Fais gaffe au chien ! » hurle à l’instant ma douce enfant, Shanghai Lilux, en train d’écouter, à tue-tête, un CD de 2Many Dj’s®…
Tout ça pour vous dire dans quelle ambiance je tente cet exercice de self-reflexiveness®…
Parlant d’animaux, j’en ai justement un qui déboule devant ma tronche : « Zippo® ». Un chien courant ; carrefour dangereux, tous feux allumés, entre un Briquet suisse (d’après mon beau-frère de Pontarlier…), un Pointer, un Braque (je dois oublier une lettre), et un Labrador qui aurait visionné en accéléré les « 101 Dalmatiens » sur caméscope… Le « mélange » détonant se déplace à vitesse lumière, emportant dans la gueule la télécommande du Sony® 55 cm familial… Je plonge immédiatement… Emportant à mon tour les ustensiles disposés sur la table. Zippo, le bien nommé, n’en revient pas ! Ghislaine non plus ! Quoi ? « La Voix de son maître » se joindrait à la fête ? Toutou fou abandonne aussitôt ses études d’électronique pour se mettre à la cuisine de collectivité…
Shanghai Lilux et son ami Flipo nous ont ramené ce fléau d’une tentative estivale de castration de maïs en Hautes landes… « Il était si mignon… » « Je vous paierai une pension pour les croquettes… »
Pas fastoche de penser pratique quand l’urgence est imprévue… (Cf. les pompiers de Manhattan coincés dans les tousr jumelles.
Les procédures sont pour le connu ; pas pour l’inconnu. Dans ce cas-là, on fait sauve-qui-peut, si on ne possède pas un minimum de sens civique…
Quand j’illustre le bon sens, le bricolage existentiel, je vous parle souvent de mon voisin Max. Pourtant il n’est pas le seul… L’autre jour, alors que Zippo, en bout de corde de rappel, me traînait à toute vitesse autour du pâté de maisons, nous avons foncé dans Rachid. Rachid Dupont. Un nouveau voisin, assez causant. Un jeune à casquette Nike intégrée.
« Bonjour m’sieur Mickey ! Mais que vois-je là ? Ne serait-ce point un Bull étrange ? Un « Doseur », peut être ? Un chien de Basketville ? Un caniche de l’espace, voire un petit de « dog argenté » ?
- Pas du tout, jeune Rachid ! Surtout pas ! A bas la violence et la répression ! Il s’agit d’un simple chien de… Chasse ! Un amour de renifleur… Il adore sans doute emmerder les cerfs et les sangliers, mais n’a rien à foutre de l’humain (même bistre) ou d’un confrère compétiteur poids lourd à collier clouté… Pourrait le rendre maboule !
- Chasse… Gros gibier… Pas bezef sur les boulevards… A part quelques poules habillées de lapin crépu… Du ragondin de Garonne, à la rigueur… Chasse « boum-boum » ou bien chasse « tap cloc, tap cloc » sur bourrin de tiercé et « pipol » travesti en Chapon rouge ?
- Mmmmppphhhh…
- …Tenez, m’sieur Mickey : la B.A.C… ‘Z’auraient besoin d’un chien sniffeur comme lui, moins corniaud que les leurs… Parce que l’aut’ matin, vers « poltron minette », z’ont pensé que je me faisais un scoot… Alors que c’était un type habillé comme moi : capuche, survêt… Ma taille. Tout Pareil ! Un clone ! Je comprends la méprise, mais m’ont embarqué quand même… M’ont filmé complet pour le casting… ça a duré des heures… Le keuf, ma parole, il faisait « échap » au lieu « d’entrée »… J’ai dû faire montrer…
- Finies les tracasseries ! Bientôt les empreintes génétiques, mon cher Rachid… Le prélèvement de salive ! Au Coton-Tige !
- Quand ils veulent ! J’en profiterais pour me faire rafraîchir les trous à walkman et nettoyer la tête de lecture !
Zippo, pendant ce temps, est en train de renifler les parties intimes de Rachid, de grignoter la poche de son jogging, de tenter, du museau, la pénétration anale… Une douce musique polyphonique s’élève tout à coup du survêt’…
- Serait pas quand même un peu « chiot policier » ? A demandé Rachid, admiratif… Te renifle la « Coste5 »® et le « Ca j’aime6 »® dernier cri comme un démon… Va savoir… ‘Sait même peut être faire du texto…
Vous pensez bien, comme tous les contemplatifs, et quoi qu’en dise Ghislaine, j’ai ma petite théorie sur « l’action »…
Commentaire off : « Tu n’as rien d’un contemplatif, tu es un paresseux… »
J’aime penser ; et agir ; et penser pour agir ; et… etc.
Le chœur : « Continue de gratter, tu fiches le tournis ! »
Faut supporter… Mais j’ai l’âme à méditer… Si Ghislaine le permet, reprenons. Donc, c’est ici, sur la table de cuisine, qu’entre en piste, devinez qui, devinez quoi ? Le « _______ ».
Aaaarrrggghhh, le « Pragma » ! L’action réfléchie… A la grecque, comme les champignons que je suis en train d’éplucher. Pas le passage à l’acte, non, non, non ! Pas l’ubris destructeur, non plus… Vérifie, observe, agis, en relation avec la conséquence,
l’expérience, le feedback ! Finie la Rationalité, cette idéologie avec un grand REU, cet « a priori » ringard, autoritaire… Néo-platoniciens, back off ! Au vestiaire ! Moins de « Yaka », de « Ilfo »… Coup d’arrêt aux donneurs de leçons, à l’intellectualisme à la con. Welcome in quiet Ithaque, Ulysse ! Que Wittgenstein soit loué ! Merci Pierce pour le revisited ! Encore bravo, James, pour la com et le côté spirituel de la chose. N’oublions pas non plus Mead, Dewey, Gates, Jobs, pour les fignolages (philosophes, techniciens, start-ups, mêmes combats)… And so on.
Pragmatisme, quand tu nous tiens…Comme disent les vrais décideurs : « soyons pragmatiques ! » Nous allions donc en finir avec l’Histoire. Plus besoin de la faire ou refaire. Kojève voyait sa fin possible arriver d’un Japon aux signes vides ; Fukuyama, de la démocratie libérale enveloppant gentiment le monde. Je crois que c’est Kojève, encore, qui disait que les Russes et les Chinois n’étaient que des « Américains encore pauvres »…
Tintin, désormais, pour les soviets…
Autre modernité, autre bonheur… Les madeleines de Proust enfin sur commande…
Cependant, il en fut, toujours et encore, du pareil au même avec notre ami le Capital… Donc, continuité logique des emmerdes. Au fil des échanges et du commerce, du pragmatisme de bon goût, libéral et avancé, technique et démocratique, le comparatif attirant toujours plus que le superlatif, on est repassé par : « Je vaux ce que je pèse, je veux ce qui se baise, et même meilleur »… Ce qui annule, a posteriori, comme dirait Emmanuel (pas Renault, l’autre : Kant), tant soit peu les vertus éventuelles d’une telle proposition de la raison pratique…
Pourtant, il y avait, pour détourner l’attention : Spielberg et son E.T.®, comme imagerie d’un autre monde ; La petite maison dans la prairie® comme scène primitive de la vie ordinaire ; Disneyland® comme nouvel horizon et ligne de fuite ; la répression, le meurtre, la catastrophe écologique, voire la précarité (pour résumer : le journal télévisé…), comme trépidantes aventures ; le produit, comme moyen et but de toute initiatique ; la défense du consommateur, comme état de résistance ; le jeu de mot, la pub, comme théories de la distance ; et encore bien d’autres représentations commodes1…
Pragmatisme triomphant… L’Universel pratique, Full package, avec accessoires techniques et patches de sécurité. En vente, et à télécharger dans toutes les bonnes officines de la pensée – voire de l’impensé – occidentale.
Nous restions sous le choc. Plein de petites étoiles dans la tête. Amérique, Europe : Christmas shopping forever… Bien sûr, plus bas, sous le croissant de lune et les palmiers qui « datent », toujours le désert, les cratères, la misère… Un ancien batelier de la praxis, assez solide du neurone, un émule d’Ellul, ou un analyste expérimenté aurait pu s’y attendre… mais la pudeur d’existence interdit la divination fastoche ; encore moins, la prophétie fadasse.
Bien…
Et v’la que l’Empire® nouveau est arrivé ! Du bourru. Tiens, un gentil prétexte ; à peine du leurre : des « armes de destruction massive » à dégoter ; qu’on ne prend même pas le temps d’inventer ou d’enterrer dans le désert irakien… L’inverse de la sentence célèbre de Picasso : « Je ne cherche pas, je trouve… »
Insécurité générée et généralisée. Terrorisme d’état à tous les étages. Chez nous, ça donne : « Continue à chercher du boulot. Tu n’en trouveras pas, mais cherche quand même… Souffre, justifie ta misère… »
Quand tu as le temps, le pouvoir, les moyens qu’il faut, tu adaptes le tableau de bord, tu révises le manuel de management. Ensuite, ce n’est, ni plus, ni moins, qu’un méchant jeu d’arcade : Bang ! Bang ! Et, ce nouvel Empireglobalisant (pléonasme condensateur : comme « Amériquemonde »…), bien que du genre sale gosse, obèse et allergique, a plus de temps qu’il ne faut pour actionner le joystick et jouer au Monopoly®… Vingt ans minima, avant de mourir du diabète ou d’un œdème de Quincke®, si, d’ici-là, il ne se fait pas cloner grâce à la nanotechnologie enfin sortie de la science-fiction…
Point à la lune.
Lourdingue et grossier comme Active process, mais ça vous dit quek’chose de la capacité derrière… De quoi difficilement planter la bella macchina, faute de barrettes de mémoire vive, d’autant plus que « Gott mit uns » est sensé remplir le vide entre les topiques2 et que le « Mal » est devenu l’ennemi du bien commun (ce dernier étant le « Marché », si j’ai bien suivi…).
Faut pas se voiler la face : Allah a intérêt à être grand… Comme j’insistais peu avant, Dieu vient, ou revient, remplir les cases vides laissées par l’ultralibéralisme triomphant… Autrement, comment voudriez-vous que ça tienne en Amérique depuis 1885 ? Et chez nous ? (Les apparitions de la vierge à chaque flambée de communisme)
De quoi se faire du mouron…
Bienvenue donc, chez nous, à l’aimable et pratique télé-religieux de masse sous soleil californien, chemises bariolées, shorts et flip-flaps aux pieds, car, c’est bien connu : « L’homme a quand même besoin de Dieu, bordel, pour supporter d’être mortel et Dieu de la finitude de ta pomme bosselée pour supporter d’être l’Eternel3… »
Fin de l’humanité. Retour à Dieu et à l’animalité. Chacun dans ses cordes, et les moutons sont bien gardés… J’espère qu’il ne restera pas que « Populisme » et « Fanatisme » comme arbitres ou derniers bergers…
Nous aurions dû nous méfier : Le « Dieu est mort » de Nietzsche ne voulait pas dire qu’Il n’a jamais existé…
Bon. J’arrête la déconne : la guerre, c’est toujours une horreur obscène, même si Hemingway trouvait le cauchemar exaltant et excitant…
Putain ! Je suis en train de m’enfiler le bourbon entier, façon Kierkegaard… (Pardon : veuillez excuser le lapsus… Je voulais dire « me refiler le bourdon complet »…) Bientôt les allergies… J’aurais mieux fait d’embrayer sur l’Action painting® et laisser goutter la brosse…
« Le dos contre la rambarde, je suis illisible… »4
« Daddy ! Coulosse ! Tu gonfles plus, plus ! Sors ta moustache de la mousse et du joli mélange coloré de Picon-bière ! Fais gaffe au chien ! » hurle à l’instant ma douce enfant, Shanghai Lilux, en train d’écouter, à tue-tête, un CD de 2Many Dj’s®…
Tout ça pour vous dire dans quelle ambiance je tente cet exercice de self-reflexiveness®…
Parlant d’animaux, j’en ai justement un qui déboule devant ma tronche : « Zippo® ». Un chien courant ; carrefour dangereux, tous feux allumés, entre un Briquet suisse (d’après mon beau-frère de Pontarlier…), un Pointer, un Braque (je dois oublier une lettre), et un Labrador qui aurait visionné en accéléré les « 101 Dalmatiens » sur caméscope… Le « mélange » détonant se déplace à vitesse lumière, emportant dans la gueule la télécommande du Sony® 55 cm familial… Je plonge immédiatement… Emportant à mon tour les ustensiles disposés sur la table. Zippo, le bien nommé, n’en revient pas ! Ghislaine non plus ! Quoi ? « La Voix de son maître » se joindrait à la fête ? Toutou fou abandonne aussitôt ses études d’électronique pour se mettre à la cuisine de collectivité…
Shanghai Lilux et son ami Flipo nous ont ramené ce fléau d’une tentative estivale de castration de maïs en Hautes landes… « Il était si mignon… » « Je vous paierai une pension pour les croquettes… »
Pas fastoche de penser pratique quand l’urgence est imprévue… (Cf. les pompiers de Manhattan coincés dans les tousr jumelles.
Les procédures sont pour le connu ; pas pour l’inconnu. Dans ce cas-là, on fait sauve-qui-peut, si on ne possède pas un minimum de sens civique…
Quand j’illustre le bon sens, le bricolage existentiel, je vous parle souvent de mon voisin Max. Pourtant il n’est pas le seul… L’autre jour, alors que Zippo, en bout de corde de rappel, me traînait à toute vitesse autour du pâté de maisons, nous avons foncé dans Rachid. Rachid Dupont. Un nouveau voisin, assez causant. Un jeune à casquette Nike intégrée.
« Bonjour m’sieur Mickey ! Mais que vois-je là ? Ne serait-ce point un Bull étrange ? Un « Doseur », peut être ? Un chien de Basketville ? Un caniche de l’espace, voire un petit de « dog argenté » ?
- Pas du tout, jeune Rachid ! Surtout pas ! A bas la violence et la répression ! Il s’agit d’un simple chien de… Chasse ! Un amour de renifleur… Il adore sans doute emmerder les cerfs et les sangliers, mais n’a rien à foutre de l’humain (même bistre) ou d’un confrère compétiteur poids lourd à collier clouté… Pourrait le rendre maboule !
- Chasse… Gros gibier… Pas bezef sur les boulevards… A part quelques poules habillées de lapin crépu… Du ragondin de Garonne, à la rigueur… Chasse « boum-boum » ou bien chasse « tap cloc, tap cloc » sur bourrin de tiercé et « pipol » travesti en Chapon rouge ?
- Mmmmppphhhh…
- …Tenez, m’sieur Mickey : la B.A.C… ‘Z’auraient besoin d’un chien sniffeur comme lui, moins corniaud que les leurs… Parce que l’aut’ matin, vers « poltron minette », z’ont pensé que je me faisais un scoot… Alors que c’était un type habillé comme moi : capuche, survêt… Ma taille. Tout Pareil ! Un clone ! Je comprends la méprise, mais m’ont embarqué quand même… M’ont filmé complet pour le casting… ça a duré des heures… Le keuf, ma parole, il faisait « échap » au lieu « d’entrée »… J’ai dû faire montrer…
- Finies les tracasseries ! Bientôt les empreintes génétiques, mon cher Rachid… Le prélèvement de salive ! Au Coton-Tige !
- Quand ils veulent ! J’en profiterais pour me faire rafraîchir les trous à walkman et nettoyer la tête de lecture !
Zippo, pendant ce temps, est en train de renifler les parties intimes de Rachid, de grignoter la poche de son jogging, de tenter, du museau, la pénétration anale… Une douce musique polyphonique s’élève tout à coup du survêt’…
- Serait pas quand même un peu « chiot policier » ? A demandé Rachid, admiratif… Te renifle la « Coste5 »® et le « Ca j’aime6 »® dernier cri comme un démon… Va savoir… ‘Sait même peut être faire du texto…
(1) L’option, le libre choix, la marque, le risque, la sécurité, la forme (fitness), la communication, l’ubiquité, etc.
(2) Dans le double sens du terme : l’aristotélicien (le lieu commun) et d’actualités rapportées de quelque endroit de ce vaste monde…
(3) Brève de comptoir.
(4) Fabrice Melquiaud, un vrai poète.
(5) Lacoste®.
(6) Sagem®.v
(2) Dans le double sens du terme : l’aristotélicien (le lieu commun) et d’actualités rapportées de quelque endroit de ce vaste monde…
(3) Brève de comptoir.
(4) Fabrice Melquiaud, un vrai poète.
(5) Lacoste®.
(6) Sagem®.v