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Notre Monde Notre Monde (2013, 119') un film de Thomas Lacoste
Rassemblant plus de 35 intervenants, philosophes, sociologues, économistes, magistrats, médecins, universitaires et écrivains, Notre Monde propose un espace d’expression pour travailler, comme nous y enjoint Jean–Luc Nancy à « une pensée commune ». Plus encore qu’un libre espace de parole, Notre Monde s’appuie sur un ensemble foisonnant de propositions concrètes pour agir comme un rappel essentiel, individuel et collectif : « faites de la politique » et de préférence autrement.
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© Passant n°50 [octobre 2004 - décembre 2004]
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La dialectique des couples

« Video meliora proboque, deteriora sequor » Ovide, Métamorphoses
Un et un font un



Il y a l’ancien et le nouveau (Testament), le bon et le mauvais (cholestérol), le Bien (de Bush) et le Mal (d’Al-Qaida), le yin et le yang, le jour et la nuit, après la pluie le beau temps, le paradis et l’enfer, en mon âme et conscience, noir et blanc, souffler le chaud et le froid, le maître et l’esclave, bourgeois et prolétaire, les cow-boys et les Indiens, Marx et Engels, Tintin et Milou, Dupont et Dupond, Titi et Gros Minet, Nicolas et Pimprenelle, Starsky et Hutch, Dr Jekyll et Mr Hyde, Samson et Dalila, Daphnis et Chloé, Tristan et Iseut, David et Goliath, Laurel et Hardy, Didon et Enée, Castor et Pollux, l’âne et le bœuf, la cigale et la fourmi, la vache et le prisonnier, le beurre et l’argent du beurre, Rivoire et Carré, Tartine et Chocolat, Maigret et sa pipe, Blake et Mortimer, gauche et droite, le sabre et le goupillon, les gendarmes et les voleurs, le loup et l’agneau, la paille et le grain, la veuve et l’orphelin, le nord et le sud, l’est et l’ouest, l’or et l’argent, cul et chemise, blanc bonnet et bonnet blanc, le rouge et le noir, crime et châtiment, nuit et brouillard, entre chien et loup, la belle et la bête, Jean qui pleure et Jean qui rit, Don Quichotte et Sancho Pansa, d’amour et d’eau fraîche, le pain et le vin, le chef et sa surprise, fromage et dessert, pile ou face, envers et endroit, envers et contre tout, tout et son contraire, nucléaire et catastrophe, sport et dopage, fric et télé, télé de merde, croissance et pollution, privatisation des profits et socialisation des pertes, pas de vente sans achat, le vice et la vertu, mâle et femelle, tenon et mortaise, un homme et une femme, Adam et Eve, Roméo et Juliette, l’être et le néant, le zéro et l’infini, ombre et lumière, splendeur et décadence, voir Venise et mourir, le début et la fin, le passant et l’ordinaire.





« Le Prince et le pauvre »2



Si tout ne va pas par deux, tout ce qui va par deux est inséparable. Ainsi, le riche et le pauvre. Le riche n’est pas riche s’il n’y a pas de pauvre ; le pauvre n’est pas pauvre s’il n’y a pas de riche. Car personne ne peut devenir riche sans exploiter un pauvre, et personne ne peut devenir pauvre s’il n’est pas exploité par un riche. En effet, la pauvreté n’est pas un état naturel, elle est toujours le produit d’une histoire : expropriation, colonisation, dictature, guerre, subordination salariale, chômage, précarisation, etc. C’est la raison pour laquelle la notion de pauvreté absolue n’a pas grand sens : les sociétés primitives vivaient certes frugalement mais ignoraient souvent la pauvreté, la mise à l’écart ou l’exclusion de certains de leurs membres. Ce sont les sociétés modernes qui ont inventé la véritable pauvreté, celle qui se mesure relativement, c’est-à-dire les inégalités irréductibles, en termes de revenus monétaires, d’accès au logement, à la culture et aux soins, de liberté, de pouvoir, de reconnaissance sociale, etc. Cette évolution a pris corps avec la marchandisation des activités humaines et la possibilité d’utiliser la force de travail d’autrui. C’est évidemment la société capitaliste qui a donné à cette affaire une extension sans égale.

Les tenants de l’ordre capitaliste préfèrent de beaucoup la notion de pauvreté absolue. Les structures sociales sont ainsi exonérées de toute responsabilité et on peut mieux culpabiliser le pauvre « qui fait trop d’enfants », le chômeur « volontaire », le Rmiste « assisté », et stigmatiser l’immigré « qui fraude la Sécu ». Tous les privilégiés peuvent dormir tranquilles, ils ne sont pour rien dans la dérive sociale. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale (ce couple naquit en 1944 et fut très prolifique) peuvent continuer d’imposer leurs diktats aux pays pauvres. En France, Raffarin et Seillière (à ajouter dans la liste introductive) sabotent les retraites et l’assurance maladie, pendant que le MEDEF et la CFDT (idem) signent l’augmentation du temps de travail. La pauvreté relative a de beaux jours devant elle.

Non, la pauvreté recule, clament le FMI et la BM – aussitôt démentis par l’ONU –, à petits pas, ajoutent-ils prudemment. Un indice troublant : l’écart de revenu entre les 20% les plus pauvres de la planète et les 20% les plus riches était de 1 à 30 en 1960 ; aujourd’hui, il est de 1 à 803. Ce qui recule, c’est la place pour les pauvres.

En France aussi, la pauvreté recule, assure l’INSEE, dirigé par Jean-Michel Charpin (souvenez-vous, les retraites qu’il fallait baisser, la durée de cotisations à rallonger, le chômage à 9% dans 40 ans, etc., c’est lui). Doutant de la capacité des indices officiels à traduire la réalité, une équipe de chercheurs indépendants mais vraiment de gauche (pas gauche et social-libérale, alliance schizophrénique fréquente) a fondé le Réseau d’alerte sur les inégalités (RAI)4 et mis au point un indicateur de l’évolution des inégalités qu’ils ont baptisé « BIP 40 » par dérision de l’indice boursier CAC 40 dont nous rebattent les oreilles toutes les heures France Inter et les voix sylvestre et gaillarde de leur maître medéfien (Radio France et les voix de leur maître, à ajouter dans la liste introductive). Donc, le RAI publie régulièrement son « Baromètre des inégalités et de la pauvreté ». C’est pas triste pour les riches ; pour les autres, c’est moins gai : de 1988 à 2002, le pouvoir d’achat des revenus du patrimoine a triplé, sans commune mesure avec celui des salariés.

Le résultat éclaire également un point de méthode qui est révélateur des différences de conception de la pauvreté. Traditionnellement – et l’INSEE est respectueux des traditions –, on fixe le seuil de pauvreté monétaire au niveau du demi-revenu médian. Le revenu médian est celui qui partage la population en deux : une moitié a plus, l’autre a moins. Lorsque le revenu médian est inférieur au revenu moyen, c’est le signe que les inégalités sont fortes. Par exemple, voici une population de 7 personnes qui perçoivent respectivement mensuellement : 400, 500, 600, 1000, 2000, 10 000, 100 000 euros. Le revenu moyen est 16 357 et le revenu médian est 1000. Le seuil de pauvreté monétaire officiel sera donc égal à la moitié du revenu médian, soit 500 euros, ce qui nous donne deux « pauvres » dans cette population. Là-dessus, le RAI reproche à l’INSEE de ne pas prendre en considération les revenus financiers dans son calcul5. L’INSEE et l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, par la voix de leurs directeurs6, s’offusquent : les revenus financiers ne sont perçus que par les riches (bien vu, Messieurs les experts !) et les prendre en compte n’apporterait rien pour connaître la pauvreté. Quelle pauvreté ? La pauvreté absolue. Supposons dans l’exemple ci-dessus que le revenu le plus élevé passe de 100 000 à 200 000 euros. Le revenu moyen est maintenant de 30 643 alors que le revenu médian est toujours de 1000, le seuil de pauvreté est de 500 et le nombre officiel de pauvres est le même. Pourtant, dans cet exemple exemplaire mais purement imaginaire bien sûr, les inégalités se sont accrues : l’écart entre le revenu le plus faible et le plus élevé était de 1 à 250, il est maintenant de 1 à 500. La pauvreté absolue n’a pas bougé mais la pauvreté relative a explosé. C’est à l’image de ce qui se passe dans le monde et en France.





Gouverner, c’est communiquer

par antiphrases



Le dernier élan du cœur du Baron et de son majordome à Matignon est de faire gagner plus d’argent aux salariés. Comment ? En augmentant le salaire de base ? Non, c’est trop simple et ça peut léser les riches. En faisant travailler les pauvres plus longtemps, ils veulent bien les payer un tout petit peu plus. Mais la revalorisation du SMIC pourrait attendre deux ans de plus, les aides familiales seront réduites à coup sûr pour les 90 000 ménages les plus modestes, tandis que les capitaux qui avaient fui illégalement à l’étranger afin d’échapper à l’impôt pourraient revenir en bénéficiant d’une amnistie fiscale.

Ils sermonnent : « Enrichissez la France, mais appauvrissez-vous ! Réhabilitons le travail en le précarisant ! La Sécu pour tous et d’abord pour le marché ! » Seillière l’a pensé et voulu, Raffarin l’a fait, pendant que Chirac et Sarkozy amusent la galerie. C’est plus qu’un couple, c’est une grande famille. On cherche en vain le bon, il n’y a que des brutes et des truands. Tous unis pour réussir la passe de trois au cours du quinquennat : 1) les retraites ; 2) la Sécu ; 3) le temps de travail. Les deux premiers actes sont accomplis, reste le troisième.

Le ton avait été donné en 2002 et 2003. Raffarin avait suspendu l’application de la loi des 35 heures aux entreprises de moins de 20 salariés : ainsi, 8 millions de travailleurs ne connaissent pas cette réduction du temps de travail7. Puis, par le biais de la loi Fillon du 17 janvier 2003, il avait accordé une augmentation du contingent annuel d’heures supplémentaires autorisées, passant de 130 à 180 heures8, sans oublier le jour férié supprimé. En Allemagne, le patronat avait déclaré fin 2003 que la durée normale de travail devait être de 43 à 45 heures, voire 48 heures par semaine9. Il a mis sa menace à exécution : les entreprises Siemens et Daimler-Chrysler viennent d’imposer au syndicat IG-Metall une augmentation du temps de travail, et Continental, Thomas Cook et la Deutsche Bahn s’engagent dans la même voie. Siemens rallonge la durée du travail hebdomadaire à 40 heures payées 35 en promettant de ne pas délocaliser 2000 emplois en Hongrie. Daimler-Chrysler augmente la durée journalière de 40 minutes et Opel la durée hebdomadaire de 35 à 40 heures pour le même salaire.

La brèche ouverte en Allemagne est élargie en Belgique, en France, aux Pays-Bas et en Suède. L’entreprise sidérurgique Marichal Ketin de Liège veut passer de 36 à 40 heures alors que ses salariés refusent unanimement. Une filiale belge de Siemens augmente le temps de travail de 37 à 38 heures. L’équipementier Bosch à Vénissieux a exigé que plus de 90% de ses salariés acceptent de supprimer 6 jours de congés10 sans compensation salariale, sous peine de délocalisation en République tchèque. SEB, le marchand de bonheur ménager, remet en cause l’accord sur les 35 heures qu’il avait signé. Doux, premier producteur de poulets en Europe, ne plume pas que la volaille : il supprime 23 jours de congés pour pouvoir maintenir les 35 heures par semaine, décompte du salaire 2h30 de temps de pause obligatoires, tout en licenciant 300 personnes. Le groupe italien Vetroarredo, propriétaire de l’entreprise Sediver à Saint-Yorre, impose une baisse des salaires de 25 à 30%. Armor, le fabricant d’encre, pas très sympathique, veut généraliser les 3x8 et imposer le travail de nuit à toutes les femmes. « Le XIXe siècle est l’avenir de l’homme et de la femme. » En substance, c’est le discours du FMI qui préconise d’augmenter la durée du travail en Europe11. Le tout emballé sous l’étiquette : « C’est ça ou le chômage ». On avait déjà entendu par le passé : « L’emploi ou les salaires ». On sait ce qu’il en fut : chômage et précarité, flexibilité et baisse des salaires, comme une sorte de double attelage tirant le carrosse de Sa Majesté le Profit, protégé par la maréchaussée : l’entreprise Snappon à Chartres, équipementier automobile, déménage, sous protection des CRS, ses lignes de production en République tchèque, « au nom des droits de propriété et de la liberté du commerce et de l’industrie »12. Travailler toujours plus pour produire toujours plus en étant payé toujours moins : il va y avoir divorce entre l’offre et la demande13 ! Et la presse bien-pensante « présente les pistes du Premier ministre pour enrichir la croissance en emplois »14. Et les répète-jacquots du Baron continuent de brocarder le partage du travail comme malthusien15. Mais c’est la mise à l’écart du « banquet »16 par le chômage qui est malthusien, pas la RTT. Et l’augmentation de la durée du travail ne peut qu’accroître le chômage et appauvrir la croissance en emplois puisque la productivité par tête augmentera17. L’exemple américain actuel le confirme s’il en était besoin : la croissance ne crée que peu d’emplois car la productivité par tête progresse presque aussi vite que la production18. Même chose en France où la croissance repart sans que le chômage ne recule19. Sont-ils assez sots pour ne pas comprendre cela ? Les bien-pensants et les répète-jacquots, oui, mais pour leurs commanditaires, il s’agit de justifier une baisse supplémentaire du coût salarial. Or la baisse des salaires ne peut pas enrichir le contenu de la production en emplois20.

Bref, les bourgeois commettent un casse en séparant un couple traditionnel : la carotte et le bâton. On se fait bastonner mais sans le légume. C’est sûr, il faut qu’on prépare le retour (de bâton). Parce que si le riche et le pauvre forment un couple sans cesse reproduit, il reste à l’humanité à briser la structure qui permet cette reproduction. La dialectique n’est pas l’assemblage de deux éléments. C’est peser pour faire éclater la contradiction et sortir du piège par le haut, en l’occurrence, briser le capital. Celui-ci veut nous faire travailler 40 heures par semaine et plus, revendiquons 30 heures. Entre être et avoir, il faut choisir. Pour gagner un peu de temps et d’espace. C’est vital et ça va ensemble.

1 – « Je vois le bien, je l’approuve, et je fais le mal. », Ovide, Métamorphoses, VII, 20 (traduction Larousse).
2 – Roman de Mark Twain.
3 – Voir le Rapport mondial sur le développement humain publié chaque année par le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) ; par exemple, le Rapport 2002 [Bruxelles, De Boeck, 2002, p. 19] écrit : « À l’échelle de la planète, les inégalités ont atteint un niveau grotesque ». Voir aussi le dernier livre d’ATTAC (sous la dir. de Jean-Marie Harribey), Le Développement a-t-il un avenir ? Pour une société économe et solidaire, Paris, Ed. Mille et une nuits, 2004.
4 – http://www.bip40.org.
5 – Pierre Concialdi, Jean Gadrey, Catherine Lévy, Michel Maric, « Cohésion sociale : des politiques à l’aveuglette », Le Monde, 2 juillet 2004.
6 – Jean-Michel Charpin, Bertrand Fragonard, « Qui est pauvre en France ? », Le Monde,
22 juillet 2004.
7 – Le passage aux 35 heures représentait une RTT de 10% et donc un potentiel de
1,8 millions d’emplois nouveaux par rapport à environ 18 millions de salariés. Si 8 millions d’entre eux sont exclus de la mesure, cela supprime 800 000 emplois potentiels. Il ne restait plus qu’un million d’emplois potentiels. Comme la seconde loi Aubry a enlevé l’obligation contenue dans la première de créer au moins 6% d’emplois pour pouvoir bénéficier des aides de l’État, et qu’en 3 ans les entreprises ont à peu près gagné 6% de productivité du travail, les entreprises qui sont passées aux 35 heures ont ainsi évité 6% de 10 millions = 600 000 embauches. Total : les 35 heures n’ont permis que de créer environ 1 000 000 – 600 000 = 400 000 emplois. C’est loin d’être indigne mais le compte espéré n’y est pas.
8 – Les heures supplémentaires dans les entreprises de moins de 20 salariés sont payées dorénavant avec une majoration de 10% au lieu de 25% de 35 à 39 heures et de 25% au lieu de 50% au-delà de 39 heures. Le pire est à venir avec le projet du gouvernement d’étendre la mesure à toutes les entreprises et avec la proposition du président du groupe UMP à l’Assemblée, Bernard Accoyer, de créer des contrats de travail à 120%. Quant à Jacques Roubaud, président de la CGPME, il demande que le contingent d’heures supplémentaires soit porté de 180 à 240 heures annuelles.
9 – Le Monde, 18 décembre 2003.
10 – Les patrons disent « 6 jours de RTT », comme si la norme donnée par la durée légale du travail n’avait pas changé. Voir Bertrand Larsabal, « La Bourse ou la vie : Ubu Premier Ministre », Le Passant Ordinaire, n° 48, avril-juin 2004.
11 – Rapport du FMI publié le 3 août 2004, cité par Martine Orange, « Le FMI recommande à l’Europe de travailler davantage », Le Monde, 5 août 2004.
12 – Jugement du Tribunal de grande instance de Chartres qui a ordonné « l’expulsion des salariés de l’usine pour la durée nécessaire à la réalisation des opérations de déménagement (au besoin) avec l’assistance de la force publique », cité par Stéphane Lauer, « Déménagement sous surveillance policière de l’usine Snappon, à destination de la République tchèque », Le Monde, 28 août 2004.
13 – La dite loi de l’offre et de la demande est doublement fausse. D’abord, ce n’est pas une loi car elle n’est pas générale (voir Jean-Marie Harribey, La Démence sénile du capital, Fragments d’économie critique, Bègles, Éd. du Passant, 2e éd. augmentée, 2004). Ensuite, l’égalité entre l’offre et la demande n’est jamais garantie (voir Bertrand Larsabal, « La Bourse ou la vie : Ubu Premier Ministre », op. cit.).
14 – Le Monde, 31 juillet 2004, « Chômage en hausse malgré la reprise ».
15 – Frank De Bondt, « Exercice d’assouplissement », Sud Ouest, 5 juillet 2004.
16 – Pour stigmatiser l’aide aux pauvres trop prolifiques, Malthus disait qu’il n’y avait pas assez de place pour tout le monde au « banquet de la nature ».
17 – Certains des penseurs de l’alter-mondialisme qui glosent sur l’effacement du travail dans la production de valeur et sur la perte de sens du temps de travail pour mesurer celle-ci parce que nous serions arrivés à l’heure où l’on crée de la valeur pour le capital en prenant sa douche, devraient s’interroger sur l’acharnement capitaliste à augmenter la durée du travail (voir Jean-Marie Harribey, La Démence sénile du capital, op. cit.).
18 – Voir Eric Leser, « L’Économie américaine crée nettement moins d’emplois que prévu en juillet », Le Monde, 8 et 9 août 2004.
19 – Ce qui ne laisse pas d’étonner Pierre-Antoine Delhommais, « La Croissance repart dans des proportions inattendues », Le Monde, 13 août 2004.
20 – Voir l’explication dans Jean-Marie Harribey, « Le Travail mis à mal par le capital », http://harribey.u-bordeaux4.fr/travaux/travail/travail-mal.pdf.

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